“Tu n’es plus là où tu étais  mais tu es partout où je suis”*

Victor Hugo
*Il s’agit d’une citation de Victor Hugo à la suite de la perte de sa fille Léopoldine lors d’un tragique accident
Nous avons, ou, nous allons, tous vivre un jour la perte d’un être cher
Il nous faut faire face au deuil et à tout ce que nous renvoie l’être disparu. Oui, disparaître, sans doute une de nos peurs viscérales. 
Quelles que soient nos croyances, religieuses, spirituelles, il y a le : Ici et Maintenant, notre espace-temps. Dans ce présent, nous pouvons ressentir le devoir de transmission, auprès de nos enfants, petits-enfants, voire les générations suivantes. Chacun vivra son deuil à sa façon, selon sa sensibilité et surtout son histoire. Parmi ces deuils, dans la logique chronologique, il y a la perte de ses parents, sa mère, son père.Ils sont les racines de notre arbre, ceux qui nous ont donné la vie, qui nous ont élevé, avec leur propre histoire aussi. 
Perdre ses parents, c’est aussi nous renvoyer à notre propre disparition, oui, nous remontons d’un étage vers ce qui fait partie intégrante de la vie : La mort.​​​​​​​​​​​​​​
L'effet déclencheur : La perte de ma mère​​​​​​​​​​​​​​
Le 3 septembre 2023, ma sœur et moi avons perdu notre Maman. Elle avait 83 ans.
Cette nuit-là, nous nous sommes dit : Ça y est, nous voici orphelines*.Nous voici devenues les héritières de sa mémoire et par conséquent celle de ses origines, de son histoire. Et, matériellement, cela se concrétise par les cartons de photos, témoignages visuels de nos origines, stockés dans une cave, un grenier, une armoire, là, quelque part, attendant leur sort. A l’ère du numérique, du virtuel, il s’agit là de véritables trésors que je ne peux imaginer voir disparaître à jamais.
En ce mois de décembre 2024, j’ai eu le courage et pu prendre le temps de ressortir ces cartons et plonger ainsi dans notre mémoire familiale. C’était désormais possible, sans être submergée par le chagrin mais avec beaucoup de tendresse.
C’est ainsi que je me suis senti investie d’une mission : Passeuse de notre mémoire familiale.
C’est une belle façon de continuer à les faire vivre en nous. 
*du latin tardif orphanus, du grec orphanos, « privé de ».
La naissance du projet
Décembre 2024 , c'est un peu plus d'un an après la perte de notre mère, que j'ai pu enfin me plonger dans les cartons de photos de celle-ci qui regroupaient aussi celles de ma grand-mère maternelle. Ils étaient jusque là entreposés dans ma cave.
J'ai pu, sans tristesse cette fois, découvrir ou redécouvrir ces archives si précieuses, témoignage de leur histoire, mon histoire aussi.

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